Search
Filtres génériques
Correspondance exacte uniquement
Rechercher dans le titre
Rechercher dans le contenu
Filtrer par Catégories
Sélectionner tout
Actualités
AESH et AED
Assistantes sociales
Carrière
Mutations
Promotions et avancement
Retraite
Stagiaires
Conditions de travail
Contacts
Contractuels
Formulaires
Infirmières
Le SNALC
Élections professionnelles
Personnels administratifs
Premier degré
Publications
Fiches Info
Lettres électroniques
Quinzaine Universitaire
Rémunérations
Second degré

CAPA des certifiés – Rouen – 01/06/2021

CAPA des professeurs Certifiés
Académie de Rouen
01 juin 2021

Déclaration liminaire du SNALC

Citation:
Madame la Rectrice,
Tout d’abord : « Bonjour », puisque le Grenelle de l’Éducation nous a appris qu’il faut commencer par dire bonjour au début de chaque communication.
Cette CAPA se déroule une fois encore en visioconférence pour cause de mesures sanitaires qui empêchent de se réunir. Pourtant, chaque jour, les enseignants sont en contact avec plusieurs dizaines d’élèves, dans des salles de classe bien plus petites que les salons du rectorat. Deux poids, deux mesures ?
Depuis plus d’un an, le ministère s’est illustré dans une gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Que ce soit à propos des masques, des autotests, de la vaccination, des demi-jauges ou encore des fermetures de classes et d’établissements, les personnels et les élèves ont dû subir les incessants revirements de consignes, illustrés par les multiples versions du protocole sanitaire, sans cesse modifié. Et le plus souvent, tout a été annoncé, et continue de l’être, dans les médias, au lieu d’une communication directe aux premiers concernés. Cela doit faire partie de la nouvelle gestion des ressources humaines, vantée par le Grenelle.
Dans l’intérêt des élèves et par attachement aux examens nationaux, le SNALC tient vivement à ce que le bac se passe dans les meilleures conditions possibles, et nous condamnons l’obstination du ministre à compliquer son déroulement en maintenant coûte que coûte l’épreuve nébuleuse et contestable du « grand oral » que personne n’a eu le temps ni les moyens de préparer sérieusement.
Cette CAPA, la dernière du genre, va examiner l’avancement d’échelon. Si le système précédent de notation était loin d’être parfait, le nouveau mis en place avec le PPCR est pire. On en est réduit à promouvoir une petite partie seulement des collègues, alors que pour la très grande majorité d’entre eux, les chefs d’établissements comme les corps d’inspection reconnaissent leurs qualités et leurs compétences. Lors de la CAPA précédente, on nous a répété qu’un avis « satisfaisant » devait être considéré comme positif alors qu’on sait très bien que sans avis « Excellent », les chances de bénéficier d’un avancement accéléré sont nulles ou presque. En retour, les enseignants devraient se satisfaire qu’on ait reconnu leur professionnalisme, tout comme lorsque le ministre, régulièrement, les remercie pour leur travail et leur dévouement. Mais à notre connaissance, les « merci » ne suffisent pas pour vivre et payer les factures.
Au lieu d’utiliser la novlangue, prenons les mots pour ce qu’ils signifient. Si l’institution estime que les enseignants en font suffisamment, alors ils doivent être promus. Le SNALC demande donc que tous les collègues avec un avis au moins satisfaisant bénéficient d’une bonification d’ancienneté et ce pour tous les échelons.
Les avancements d’échelon, comme les promotions de grade ou de corps sont devenus les seuls moyens d’obtenir artificiellement une augmentation de salaire. Dans un contexte de gel des salaires et de paupérisation de la profession depuis de nombreuses années, le ministre avait annoncé l’an dernier une revalorisation historique avant la fin du siècle. Historique, elle l’a en effet été par son côté ridicule et inexistant. Seuls les premiers échelons vont bénéficier d’une petite aumône, non pas par bienveillance pour ces collègues mais plus pour éviter que d’ici peu ils se retrouvent payés moins que le SMIC. Cette revalorisation ne trompe pas grand monde, en témoigne cette année encore le nombre d’inscrits aux concours de recrutement et le nombre à venir de postes non pourvus.
La première préoccupation des personnels, c’est l’augmentation de leur rémunération, ce n’est pas d’apprendre que dorénavant les applications administratives leur diront « bonjour » !
La loi du 06 août 2019, dite de « transformation de la fonction publique », encore un bel exemple de manipulation de la langue, a supprimé des compétences des commissions paritaires ce qui concerne les mutations et les promotions, qui se font donc maintenant en toute opacité. De plus en plus de collègues se posent des questions sur la façon dont est traitée leur carrière et évoquent l’arbitraire. Pour autant, la loi n’interdit pas à l’administration de continuer sous d’autres formes et en bonne intelligence à faire vivre le dialogue social. Le SNALC demande donc que les CAPA soient rétablies dans leurs prérogatives et à défaut, que l’ensemble des documents relatifs aux mouvements et aux promotions soient transmis aux organisations syndicales afin de garantir une transparence auprès des collègues. Si l’administration le souhaite, c’est possible. Il ne tient qu’à vous, Madame la Rectrice, de relancer le dialogue social qui vous semble si cher.

Contestation des rendez-vous de carrière (RDVC) 2019-2020
CAPA commencée le 30 avril et finie le 1er juin

1er RDVC : 134 réalisés – 4 recours gracieux déposés – 0 recours satisfaits – 4 recours soumis à la CAPA
2e RDVC : 190 réalisés – 13 recours gracieux déposés – 1 recours satisfaits – 9 recours soumis à la CAPA
2e RDVC : 260 réalisés – 20 recours gracieux déposés – 7 recours satisfaits – 13 recours soumis à la CAPA
Lors de la CAPA, sur les 26 recours soumis, 10 ont obtenu une amélioration de leur avis final.
par conséquent, comme nous le disions déjà l’an dernier, le SNALC encourage tous les collègues à contester systématiquement leur avis final s’ils n’ont pas obtenu Excellent.

Par ailleurs, 26 collègues n’ont pas pu avoir leur RDVC l’an dernier pour divers motifs : congé maladie, congé parental, refus d’avoir le RDVC …). Il y a même des situations ubuesques où les collègues n’ont pas bénéficié de RDVC par oubli de l’administration ou parce que l’IPR n’a pas trouvé le temps de se déplacer, même avec le rallongement de la période possible où pouvait avoir lieu l’inspection !
Un avis leur a été attribué sur des critères très vagues, sans possibilité de contestation alors même donc que la quasi totalité ne sont pas responsable de l’absence de RDVC !

Avancement d’échelon (bonification d’ancienneté) 2020-2021

Pour rappel, dans le cadre du PPCR, il s’agit d’accorder, pour deux changements d’échelon, 1 an d’avancement accéléré à 30 % des promouvables
Les collègues sont classés en fonction de leur avis, puis de l’ancienneté de corps, puis de l’ancienneté dans l’échelon puis l’âge
6e au 7e échelon : 140 promouvables – 42 promotions à accorder – 42 promus (32 avec un avis Excellent + 10 avec un avis Très satisfaisant au RDVC)
8e au 9e échelon : 191 promouvables – 58 promotions à accorder – 58 promus (tous avec un avis Excellent au RDVC).

Comme dit dans notre déclaration, pour l’administration, bon nombre de collègues ne vont donc pas bénéficier de l’avancement accéléré alors que les corps d’inspection et les chefs d’établissement sont tout à fait satisfaits d’eux.
Cela peut se résumer à : »On est content de votre travail, vous devriez en être reconnaissant et vous contenter de ça ! »

Pour tout renseignement complémentaire : snalc-normandie@snalc.fr

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur print
Partager sur email

Lire aussi