Quelques éléments pour vous aider à remplir votre déclaration d’impôts.
Erreur de préremplissage dans la déclaration 2022
La DGFiP a commis une erreur en surévaluant, parfois de façon très importante, le montant des rémunérations perçues en 2021 pour plus de 1 million de fonctionnaires. Cela concerne en particulier tous ceux qui ont perçu des heures supplémentaires.
La DGFiP dit ne pas être en mesure de corriger automatiquement les erreurs et demande donc aux déclarants de procéder par eux-mêmes aux rectifications. Le SNALC vous conseille donc de vérifier les montants préremplis sur votre déclaration et de comparer aux montants indiqués sur votre attestation fiscale (disponible sur l’ENSAP).
Explications sur les corrections à apporter : mode d’emploi
Cotisation syndicale
Votre adhésion au SNALC vous donne droit à un crédit d’impôts correspondant à 66% de la cotisation 2021.
Il s’agit bien d’un crédit d’impôts, et non pas une déduction d’impôts. Par conséquent, même si vous n’êtes pas imposable, la somme vous sera restituée.
Le montant de la cotisation est à indiquer dans la case 7AC ou 7AE. Bien indiquer le montant total (et pas les 66% du total).
Attention : Si vous avez opté pour les frais réels, vous devez inclure les cotisations syndicales dans les frais réels et par conséquent, vous ne pouvez pas bénéficier du crédit d’impôt.
ISSR / Frais de déplacement
Si vous optez pour l’abattement forfaitaire de 10%, vous n’avez pas à déclarer les ISSR ou les frais de déplacement perçus.
En revanche, si vous optez pour les frais réels et que vous déclarez dedans vos frais kilométriques (selon le barème des impôts), alors vous devez ajouter les ISSR ou les frais de déplacement dans les montants perçus.
Frais réels
Cette option s’avère avantageuse dès lors que les dépenses engagées pour l’exercice de votre métier sont supérieures à 10 % du total des revenus salariaux
Peuvent notamment être comptés dans les frais réels :
- Frais kilométriques : Calcul des frais en fonction de la distance entre votre domicile et votre établissement et du nombre de jours travaillés.Peuvent s’y ajouter les frais de péage et les frais de stationnement. (détails)
- Frais de repas : si vous ne pouvez pas prendre vos repas chez vous en raison de vos horaires ou de l’éloignement de votre lieu de travail. Différence entre le prix estimé d’un repas à domicile (fixé à 4,95 € en 2021) et celui effectivement acquitté (détails)
- Une pièce de son logement utilisée comme local professionnel (bureau) : l’exercice de notre métier nécessite l’utilisation d’un local spécifique et un professeur ne dispose généralement pas d’un bureau fourni par son employeur. Sont déductibles, au prorata de la surface de la pièce : les frais d’électricité, de chauffage, d’assurance habitation, mais aussi les dépenses d’entretien ou de réparation, les impôts locaux (taxe d’habitation, taxe foncière, taxe d’enlèvement des ordures), les charges de copropriété ou les loyers, et même les intérêts de l’emprunt contracté pour l’achat de votre résidence principale. (détails)
- Dépenses de matériel et de fournitures si elles se rapportent à votre profession (feuilles, cartouches d’encre, cahiers de notes, agenda, stylos …)
- Matériel informatique : son utilisation est nécessaire dans le cadre de votre activité professionnelle et vous n’avez pas toujours la possibilité d’utiliser l’équipement de votre établissement. Vous ne pouvez déclarer qu’1/3 du prix d’achat par an pendant trois ans, et il vous faut estimer la « proportion de l’utilisation professionnelle du bien ». Par exemple, si vous utilisez votre ordinateur acheté 900 € à 50 % pour des besoins professionnels et à 50 % pour un usage privé, vous pouvez déduire pendant trois ans : 900 / 3 x 50 % = 150 € par an. De même pour les logiciels utilisés à titre professionnel
- Frais de documentation et de formation
- Cotisation syndicale
Attention : Tous les frais doivent pouvoir être justifiés. Donc conserver toutes les factures, preuves d’achat … pendant au moins trois ans