Lettre Professeurs agrégés
En mars, les professeurs agrégés pourront ou devront participer au mouvement intra de l’académie dans laquelle ils sont affectés. Ils pourront alors lire dans la circulaire publiée par le rectorat que les agrégés doivent prioritairement assurer leur service en lycée (et en CPGE), et qu’une bonification leur est donc spécialement réservée à cet effet. Même si les professeurs agrégés ont toute légitimité pour enseigner en collège, beaucoup passent ce concours avec l’idée d’exercer effectivement en lycée ou dans le supérieur. C’est d’ailleurs un argument qu’on retrouve très souvent dans les lettres de motivation des professeurs certifiés qui postulent pour accéder au corps des professeurs agrégés sur liste d’aptitude (la campagne est d’ailleurs actuellement en cours, et les collègues qui y participent trouveront des conseils avisés auprès de la section SNALC de leur académie).
Pour autant, dans de nombreuses académies, cette priorité pourtant explicitement formulée ne va de soi ni pour l’administration, ni pour la plupart des organisations syndicales – hormis le SNALC –, et la bonification réservée aux agrégés qui font le vœu d’exercer en lycée est bien faible et donc peu efficace par rapport aux autres éléments du barème.
Cette bonification, les élus du SNALC dans les instances académiques ont eu à cœur de la défendre et de la valoriser, la plupart du temps envers et contre tous, afin que les professeurs agrégés qui le souhaitent puissent réellement bénéficier d’une priorité pour enseigner en lycée. Ils l’ont souvent fait avec succès, obtenant des bonifications substantielles pour les vœux précis d’établissement ou les vœux larges typés lycée.
Le SNALC continue de se battre seul là où cela reste nécessaire au service des professeurs agrégés pour que la spécificité du concours de l’agrégation soit concrètement prise en compte, au lieu de rester un vœu pieux.
Dans les lycées, les professeurs agrégés sont également prioritaires pour enseigner en CPGE, où ils peuvent ensuite accéder à la chaire supérieure. Là encore, le SNALC se bat actuellement à leurs côtés pour empêcher les fermetures de classes, annoncées notamment dans l’académie de Paris.
Anne MUGNIER,
responsable du SNALC chargée des professeurs agrégés
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