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Décrets direction d’écoles

© Pixabay_SnapwireSnaps

Petits gains, grosses pertes

Après deux réunions de concertation avec les syndicats élus en CSA MEN, la DGRH du Ministère a exposé, au grès des alinéas de quelques projets de décrets d’application de la loi RILHAC, quelques gains, certes appréciables, relatifs à la fonction de directrice ou de directeur d’école. Cependant, ils ne font en aucun cas oublier les altérations prévisibles de la fonction découlant des propositions du ministère. Et cela, le SNALC ne peut s’y résoudre.

Un constat comme point de départ

 La fonction de directeur d’école attire de moins en moins. Le phénomène n’est pas nouveau, et il va crescendo au regard d’un alourdissement progressif des missions inhérentes à la direction. Aussi, les jeunes fuient la fonction, à l’exception près du compromis à courte durée qui consiste à prendre la charge d’une direction pour éviter une mutation trop lointaine dans le département. Les anciens, eux, s’accrochent et attendent la retraite comme la pluie en plein désert ou, si la retraite est encore trop lointaine, optent pour une fonction qui minera moins leur vie personnelle et leur garantira un minimum de qualité de vie. Le Ministère a complètement oublié les constats qu’il avait lui-même faits sur la surcharge de travail de la direction d’école. Le SNALC lui a donc rappelé que les directeurs sont à la limite du burn-out et que le transfert des missions de l’IEN vers le directeur n’est pas compensé par le retrait d’autres missions. Une fois de plus, le SNALC a insisté sur la nécessaire simplification des tâches qui incombent aux directeurs d’école mais aussi sur le besoin de secrétariat administratif pérenne et formé, quitte à le partager sur les petites structures.

Petits gains et besoins de précisions

 En effet, une redéfinition des missions des directeurs ne peut ni ne doit occasionner un ajout de responsabilités. Si quelques demandes de longue date du SNALC ont été entendues, comme ne plus avoir besoin de l’avis de l’IEN sur les aménagements d’assiduité en petite section ou retirer la rédaction du PPMS aux directeurs qui seront seulement consultés sur sa faisabilité logistique (ils ne sont pas des experts en sécurité comme on a voulu abusivement nous le faire accepter durant des années), il n’en reste pas moins que d’autres missions, avant sous la houlette des IEN, les rapprocheront toujours plus de la surcharge. La délégation des tâches ne fera que faire déborder une coupe déjà pleine.

Aussi, en lieu et place du flou rédactionnel des documents présentés le 29 mars et le 3 mai 2023, prétendument garants de souplesse, le SNALC préférerait que les choses soient écrites clairement pour éviter les déclinaisons locales hasardeuses sinon dénaturées suite à interprétation des DSDEN (et des IEN).

Pour les salaires et concernant une hypothétique revalorisation, sont évoqués de futurs échanges sur l’indemnitaire pour la direction d’école. Le SNALC, s’il appelle cela de ses vœux, sait pertinemment que tout gain salarial ne compensera en rien la surcharge présente et future qui n’ira que dans le sens du « travailler plus pour gagner plus. » Point positif : la bonification d’ancienneté accordée aux directeurs. L’idée est de gagner 3 mois par année accomplie. Il n’y aura en revanche pas de possibilité de rétroactivité. La bonification s’appliquera également aux directeurs de classe unique et les congés maladie seront comptabilisés comme du service continu. Néanmoins pour le moment, l’application de cette bonification reste floue.

Grosses pertes et chausse-trappes

Le flou persiste sur bien des points, auxquels s’ajoutent les sujets remis au lendemain que sont, entre autres, l’évolution des décharges et le secrétariat administratif, sur lesquels on n’a toujours pas avancé d’un pouce. Autre serpent de mer : l’autorité fonctionnelle, spectre planant sur la fonction et que le Ministère préfère « ne pas définir pour ne pas nourrir le débat ». Là aussi, le SNALC souhaiterait écarter les doutes que les tentatives de la part du Ministère d’éluder le sujet ne rendent que plus tangibles.

Anecdotique au premier abord, le vote électronique pour les élections des parents délégués ne peut qu’inquiéter le SNALC : il y a plus que jamais besoin d’alléger les procédures et nous ne souhaitons pas que cela alourdisse les missions autour de cet exercice démocratique que nous voudrions voir se dérouler le plus aisément possible.

Sur d’autres points, il n’y a pas de flou en revanche : ils sont clairement affirmés et en aucun cas recevables. Les problèmes liés, entre autres, aux modalités d’évaluation envisagées et de retrait d’emploi « dans l’intérêt du service » (et à leur éventuelle articulation si l’on n’y prend pas garde), qui pourraient favoriser les abus de pouvoirs envers les directrices et directeurs, nous inquiètent grandement. Dans le texte, rien n’est dit sur d’éventuelles possibilités de contestation, ni même sur la nécessité d’informer le directeur de ce qui lui serait « reproché ».

Le SNALC sera attentif à ce qui semble présager du pire et ne manquera pas de défendre la profession comme il se doit.

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