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Guignards, Démerdards et bientôt Smicards …

© iStock_fizkes

Lettre Contractuels

Jusqu’à maintenant, nous savions qu’être contractuel(le) de l’Éducation nationale était loin d’être une chance (sauf à kiffer précarité et maltraitance), et qu’il fallait être sacrément débrouillard(e) pour réussir à satisfaire les tâches confiées par l’institution.

Cependant, les indices de rémunération, bien que trop faibles au regard de vos missions et responsabilités, vous garantissaient une rémunération supérieure au SMIC dès votre recrutement (au moins pour tous les contractuels de première catégorie, car pour les contractuels de deuxième catégorie, depuis janvier 2019, beaucoup sont déjà payés au SMIC…).

D’où les récentes mesurettes, prime d’attractivité (ou prime Grenelle) et prime d’équipement informatique, et dont aucune revalorisation n’est annoncée par ailleurs, en guise de cache-misère !

Mais avec une inflation de plus en plus forte, les hausses du SMIC horaire brut sont de plus en plus fréquentes et importantes (+ 2,2 % en octobre 2021, + 0,9 % en janvier 2022, entre + 2,4% et + 2,6% en mai 2022). Par conséquent, l’indice majoré en dessous duquel un agent public ne peut pas être rémunéré devrait être au moins égal à 351 à compter du 1er mai.

Or, l’indice majoré minimum de la grille des contractuels enseignants, CPE et Psy EN de première catégorie étant égal à 367, ce dernier ne sera plus qu’à 16 points d’indice au-dessus de l’indice majoré minimum légal. Pour le dire autrement, le traitement brut mensuel d’un contractuel enseignant, CPE ou Psy EN de première catégorie débutant sera supérieur de seulement 75 € au SMIC brut mensuel, pour un temps complet, en mai 2022.

Et au vu des prévisions de l’inflation, il sera fort vraisemblablement égal au SMIC au 1er janvier 2023, si aucune mesure de revalorisation n’est prise d’ici là. Quant aux contractuels rémunérés au-delà du niveau 1, ils connaîtront une perte drastique de leur pouvoir d’achat et un réel déclassement social.

Le dégel du point d’indice annoncé avant la présidentielle, provoquant de facto une hausse de vos salaires, ne saurait être suffisant. Il faut une refonte de vos grilles indiciaires (première et deuxième catégories des contractuels enseignants, CPE et Psy EN) avec un pied de grille très éloigné du niveau du SMIC afin de permettre une reconnaissance de votre engagement, de vos compétences et de votre rôle indispensable auprès des élèves. Quant aux modalités d’entrée et d’avancement dans ces grilles, elles doivent être définies nationalement et s’appliquer à l’ensemble des contractuels de manière identique sur tout le territoire.

C’est l’un des combats menés par le SNALC pour les contractuels enseignants, CPE et Psy EN.

Enfin, si sous le quinquennat d’E. Macron, le nombre d’enseignants contractuels a bondi de 80% dans le premier degré et de 12% dans le second degré, une rémunération au SMIC pour les néo recrutés devrait attirer encore moins de candidats à un emploi de contractuel enseignant, CPE ou Psy EN.

Mais une véritable reconnaissance professionnelle des contractuels, et bien au-delà du salaire, passe peut-être par une crise profonde et structurelle du recrutement…

 

Danielle ARNAUD,
Secrétaire nationale chargée des contractuels
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