Ni pacte, ni patchs !

Plus les mois se succèdent et plus on assiste, avec une vitesse hallucinante, à une descente aux enfers du système scolaire. Comme si ce n’était pas suffisant le gouvernement nous propose maintenant de pactiser… Avec qui ? Pourquoi ?

Totalement responsable de cette dégradation l’exécutif tente vainement de maintenir le système à flot à coût de rustines, de patchs et au prix d’une éducation et de rémunérations toujours plus low-cost.

En EPS, les 2h de sport supplémentaires en expérimentation élargie s’inscrivent dans cette optique. La prolongation de l’age de départ à la retraite va renforcer cette dégradation.

Enfin en matière de rémunération et pour couronner le tout, au « socle » des revalorisations (homéopathiques et hyper inégalitaires), vient maintenant se combiner « le pacte ».

Toujours dans un « en même temps » méprisant le pacte prétend compenser les pertes de rémunération des enseignants (moins 20 % en 20 ans) en leur rajoutant des missions pour combler les carences instituées (rémunérations, recrutement,  remplacements, échec scolaire, inclusion, orientation …). C’est bien un comble !

Ce faisant, le pacte instaure de nouvelles missions, brouille les obligations réglementaires de service, élargit le travail contractuel à tous les enseignants, mélange les corps et les lieux d’exercice, annualise une partie du temps de travail, renforce les inégalités de traitement entre les agents et déstabilise grandement les statuts.

Il y a DANGER !

Le SNALC dénonce la méthode et s’oppose au principe du pacte qui n’est en rien une revalorisation du métier. C’est  l’ exploitation honteuse de la paupérisation de toute une profession conduite à travailler plus pour gagner plus alors que, toutes les études le montrent, les enseignants sont déjà exténués, déconsidérés, fragilisés et sur employés.

Pour le SNALC, c’est donc ni pacte, ni patchs, mais une toute autre politique éducative qui est à mettre en œuvre, recentrée sur des programmes adaptés, une vraie liberté pédagogique, une revalorisation sans condition des enseignants et une amélioration indispensable de leurs conditions de travail !

Laurent BONNIN,
secrétaire national chargé de l’EPS
Enseignants d’EPS – SNALC