Lettre Professeur des écoles
Nous n’étions pas prêts à chaque rentrée de vacances scolaires durant ces deux dernières années à cause des 50 protocoles sanitaires. Pour autant, nous ne l’étions pas plus cette année pour assurer la rentrée scolaire à laquelle chaque petit citoyen de France devrait avoir droit.
Nous devons préparer nos enfants aux enjeux et défis environnementaux, sociétaux, économiques et politiques qui les attendent. Pour cela, nous nous devons de les préparer au mieux, de les éduquer et de les instruire au mieux. Pour cela, le SNALC pense que nous nous devons de leur offrir une école qui tire vers le haut toutes les potentialités, une école – ascenseur social, avec des professeurs qualifiés et rémunérés en conséquence.
Faire de nos générations futures des citoyens éclairés, doués de sens critique, prêts à affronter des difficultés : voilà le sens de notre métier. Voilà la fibre « mission de service public » qui fait tenir les professeurs des écoles en 2022. Voilà sur quoi repose leur engagement.
Le ministère ne semble pas près d’améliorer les conditions de travail des directeurs d’école, ne serait-ce que sur des tâches chronophages ou qui dépassent leurs réelles compétences. Il préfère ajouter des missions et les focaliser sur des écrans de fumée. Après des protocoles sanitaires impossibles, voici venu le temps des évaluations d’école, dont nous n’avons que faire et pour lesquelles le SNALC n’a pas demandé un report mais l’arrêt définitif.
Le ministère ne semble pas près d’améliorer les conditions de travail des professeurs des écoles puisqu’il ne les écoute pas. Il laisse de plus en plus les municipalités « décider » et les indications relatives au bâti scolaire ne vont en rien nous faire gagner en quiétude. Le ministère n’est pas prêt à admettre qu’il embobine, baratine et reporte dans le temps, pour gagner du temps (et de l’argent).
En 2022 et pour les années futures, le SNALC n’est pas près de baisser les bras pour défendre notre école, notre profession et il reste plus que jamais prêt à vous faire entendre, n’en déplaise au ministère de l’Éducation nationale. Mais pour cela, ne cédez pas au renoncement. Le SNALC aura besoin de vous aux élections professionnelles de décembre 2022.
Véronique MOUHOT,
SNALC premier degré