Lettre Professeurs certifiés
Paupérisés, flexibilisés, dévalorisés, dépossédés, menacés, voilà les mots qui résument l’évolution de notre statut de professeurs certifiés.
Paupérisés, nous ne gagnons en moyenne guère plus que le SMIC.
Déconsidérés, nous sommes méprisés par la société et par notre institution.
Flexibilisés, nous sommes devenus des tâcherons malléables.
Dépossédés, nous n’avons plus de pouvoirs pédagogiques.
Menacés, nous ne pesons rien face à la puissance des algorithmes appelés à nous remplacer.
Le SNALC ne partage pas le point de vue de ceux qui font mine de s’étonner. La volonté de nos dirigeants, quelle que soit leur couleur, n’est ni une dérive ni un reniement. C’est au contraire un accomplissement rationnel et maîtrisé. Sous couvert de paroles aux consonances progressistes, il a permis de dégrader notre statut au point qu’aujourd’hui, notre situation est insoutenable. Nous avons été déclassés économiquement, socialement et culturellement.
Le SNALC dénonce cet enfumage. Il s’oppose par la parole et par les actes à la déconstruction de notre statut. Il s’y emploie sans compromission au nom de tous ceux qui le sollicitent et ont comme lui une certaine idée du professorat et de sa dignité.
Je vous propose une analyse du délitement de notre statut. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques et retours d’expérience : certifies@snalc.fr
Je vous souhaite une bonne lecture.
Eugénie de Zutter,
Responsable nationale du SNALC pour les professeurs certifiés
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