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Une réalité accablante révélée par l’enquête du SNALC

© pxhere-630318

Lettre Professeur des écoles

Les agressions et les incidents de plus en plus fréquents aux abords de l’école, les intrusions de parents mal intentionnés qui se multiplient ou encore certains événements tragiques qui ont touché le monde éducatif ces derniers temps ont poussé le SNALC à interroger les professeurs des écoles sur la sécurité dans l’exercice de leur métier.

À une période où la sécurisation des établissements scolaires est au cœur des débats, le SNALC estime que les mieux placés pour dresser un état des lieux précis de la situation pour nos écoles sont les professeurs. Il a donc initié une vaste consultation – de près de cinquante questions – à laquelle plusieurs milliers de collègues ont pris le temps de répondre. Les résultats de cette enquête sont accablants.

À ce jour, les discussions menées autour de la sécurisation concernent essentiellement le second degré et sont axées sur la gestion des comportements problématiques des élèves, avec pour réponse un retour à une forme d’autorité et à des sanctions adaptées. Dans le premier degré, si un sentiment d’insécurité peut parfois être lié à des comportements d’élèves, ce sont le plus souvent des relations conflictuelles avec des parents qui sont mentionnées. À cela s’ajoutent la configuration même des écoles avec des locaux parfois inadaptés, des équipements souvent défaillants, un manque flagrant d’écoute, de réponses, de reconnaissance et de formation des personnels et une surcharge de la directrice ou du directeur d’école qui devrait être secondé notamment dans le domaine de la sécurisation de l’école.

Historiquement et jusqu’à il y a quelques années, les équipes pédagogiques du premier degré ont toujours su gérer les petits problèmes, les petits débordements dans une société où l’école était sanctuarisée. Les temps ont changé. Notre enquête révèle sans équivoque que la sérénité a laissé place à l’inquiétude grandissante dans les salles des maîtres. En 2024, la problématique de la sécurité des écoles ne doit plus être sous-estimée.

Christophe GRUSON,
Secrétaire national SNALC premier degré
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