Lettre Contractuels de l’Éducation nationale
L’heure est à la lutte contre le projet de réforme des retraites, qui va obliger les personnels contractuels, dont les salaires sont déjà très insuffisants, à travailler plus longtemps pour des pensions encore plus faibles. Pour autant, il ne faut pas oublier tous les autres chantiers à ouvrir pour mettre définitivement un terme à cette précarité, quasi institutionnalisée, parce que le dossier « Contractuels enseignants, CPE et psy-EN» n’a toujours pas été pris à bras-le-corps par nos dirigeants politiques.
Cette lettre le montre, les contractuels enseignants, CPE et psychologues de l’Éducation nationale sont maltraités par l’institution : sans statut, sans rémunération et sans avancement décents, sans formation continue adaptée, ils subissent in fine une gestion purement comptable de leur situation.
Pour l’administration, le contractuel est un numéro dans un listing, souvent un plan B, déplaçable du jour au lendemain, qui doit être pleinement investi dans son travail, totalement autonome et malléable, très docile, et en guise d’avancées sociales, se contenter des restes d’enveloppes budgétaires – quand il y en a…
Flexibilité à outrance et non-reconnaissance de votre rôle crucial par le ministère doivent cesser !
Vous avez été des milliers à accorder votre confiance au SNALC lors des dernières élections professionnelles, malgré les difficultés pour voter, et nous vous en remercions infiniment.
Le mandat que vous nous avez confié jusqu’à fin 2026 renforce notre capacité à faire bouger vos conditions d’emploi et de travail.
Pour cela, le SNALC utilisera tous les leviers de l’action syndicale : les instances dans lesquelles il siège, les audiences, les médias, les intersyndicales, les manifestations…
Si le SNALC participe pleinement à la lutte contre la réforme des retraites, traiter le dossier de vos rémunérations relève également de l’urgence.
A très court terme, l’objectif du SNALC est de mettre fin à la perte continue du pouvoir d’achat due à l’écrasement de grilles de rémunération sans ambition et mal conçues, et d’obtenir que tous les contractuels puissent enfin connaître de réelles perspectives de revalorisation salariale à la hauteur de leurs compétences, de leur expérience et de leur investissement.
En attendant le choc d’attractivité promis par le ministre en juillet 2022, vous pouvez compter sur notre détermination pour lui infliger un choc de clairvoyance et de justice sociale !
Danielle ARNAUD,
Secrétaire nationale du SNALC chargée des contractuels
Contact