Enseignement professionnel : arrêtons le jeu de massacre

Les PLP sont excédés. Tenus par leur employeur d’en faire toujours plus avec moins, ils en ont assez de devoir supporter, en plus, un flot ininterrompu de rhétorique : vade-mecum indigestes, FAQ contradictoires, réunions incessantes dont le seul objectif est de démontrer que l’impossible serait réalisable s’ils y mettaient un peu de bonne volonté.

Et pourtant, de la bonne volonté, les PLP n’en manquent pas. Ils accueillent les jeunes les plus fragiles comme l’évoquent les articles « L’accueil des allophones en LP : grandes ambitions petits moyens », « PLP en SEGPA : un engagement majeur, une reconnaissance minimale » et « Que veut-on faire du CAP ? ». 

Toutefois, cette bonne volonté n’est pas inépuisable. Le ministère doit arrêter de tirer sur la corde, et renoncer à ses projets abscons (« Le Ministère s’entête à renouveler le permis de sécher pour les terminales Bac Pro », « Brevet des métiers d’art : une lettre en plus, un an de moins ! », « AvenirPro : le ministère donne les clefs des LP à France Travail »), d’autant plus qu’il néglige l’essentiel : la sécurité de ses personnels (« Équipements de Protection Individuels (EPI) des PLP c’est bien l’établissement qui paie ! »)et leur rémunération (« Du nouveau pour votre rémunération : Il n’y a pas de quoi sabler le champagne ! »).

Le SNALC ne désarme pas et continue de mettre le ministère face à ses contradictions (« Installation du Comité national de l’enseignement et de la formation professionnels par Éric Garnier, Haut-commissaire »). Cependant, le SNALC sait bien que cela n’est pas suffisant pour lui faire entendre raison. C’est pourquoi, au sein d’une large intersyndicale, le SNALC réaffirme son opposition à la réforme de la terminale pro (« Nouveau revers pour la réforme de la terminale bac pro ») et appelle tous les PLP à la grève et à manifestations le mardi 14 octobre 2025 pour un plan d’urgence pour les lycées professionnels publics (« Lycées professionnels, il y a urgence ! »).