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L’École en France montrée du doigt

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Lettre Professeur des écoles

L’enquête TALIS (Teaching and Learning International Survey), menée par l’OCDE, recueille depuis 2008 des données sur les conditions de travail des enseignants et chefs d’établissement, ainsi que sur l’environnement d’apprentissage. Cette enquête vise à comprendre les pratiques pédagogiques, analyser les défis professionnels (charge de travail, formation, soutien) et améliorer les politiques éducatives. Réalisée tous les 5 ans, elle intègre depuis 2018 les professeurs des écoles. Il s’agit pour TALIS d’interroger les professionnels que nous sommes pour pouvoir comparer divers aspects de notre système éducatif à celui d’autres pays de l’Union européenne et du monde. Cela permet en outre d’apprécier les divergences de ressentis entre premier et second degrés. Les résultats de la dernière version ont été rendus publics en octobre 2025.

 

Sans surprise, l’enquête montre que le ressenti global des professeurs des écoles en France est plus négatif que celui de leurs homologues européens. Et pour cause : qu’il s’agisse des salaires, du nombre d’élèves par classe, du travail à la maison ou des conditions de travail en général, la France figure systématiquement parmi les derniers, voire en dernière position. Et ce, particulièrement en ce qui concerne le premier degré.

Les professeurs français qui considèrent que leur métier est valorisé dans la société sont seulement 4%…

Depuis des années, plus rien n’évolue dans le bon sens, car les enseignants ne sont plus écoutés. Lorsqu’il est mis le doigt sur un situation inacceptable pour les professeurs des écoles en comparaison avec un autre pays (salaires, effectifs par classe, charge de travail…), nos responsables politiques se dérobent en avançant un autre aspect bien plus défavorable dans le pays comparé, détournant ainsi l’attention du problème initial: une stratégie qui permet d’éviter toute remise en question.

Pourtant, la réalité est sans équivoque : si certains aspects peuvent être moins favorables à l’étranger, la France cumule les points négatifs qui rendent les conditions de travail des enseignants particulièrement préoccupantes. Ainsi, la France se classe parmi les derniers en termes d’avantages liés au métier, mais elle se retrouve en tête quand on évoque les inconvénients.

Le SNALC salue ces études qui cherchent à révéler la réalité plutôt qu’à masquer les difficultés, comme c’est trop souvent le cas dans les communications institutionnelles et dans les médias. Des extraits de cette enquête de 302 pages (en anglais) sont disponibles sur le site de la DEPP, sous forme de notes d’informations. Ces publications mettent en lumière une réalité que le SNALC connaît bien : la détérioration de nos conditions de travail et le manque de considération pour la profession ont sévèrement et profondément attaqué l’attractivité du métier d’enseignant.

Aujourd’hui, si le système éducatif français parvient encore à fonctionner tant bien que mal, c’est uniquement grâce à l’engagement sans faille de ses professeurs, qui donnent tout – et bien plus encore – pour leurs élèves.

Christophe GRUSON,
Secrétaire national SNALC premier degré
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