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Les rois de la procrastination et du replâtrage

© Pixabay_Sam Williams

Lettre AESH

Il y a un an, lors des discussions relatives à l’accès au CDI pour les assistants d’éducation (effectif depuis le 1er septembre 2022), le ministère soutenait qu’il n’y avait pas urgence à élaborer une grille indiciaire pour ces agents, puisque la revalorisation n’intervenait que tous les 3 ans (il fallait comprendre que les premiers AED CDISés ne changeraient d’échelon qu’en septembre 2025, et par conséquent que la question pouvait attendre 2025).

Donc, procrastination !

Ainsi, malgré le CDI, tous les assistants d’éducation sont smicardisés, qu’ils soient en CDD ou en CDI (ce n’est pas le point d’indice supplémentaire pour les AED en CDI – 362 au lieu de 361 pour les AED en CDD – qui change significativement le niveau de rémunération).

L’annonce de deux réunions ministérielles (les 6 et 20 avril derniers) portant entre autres sur le cadre de gestion des assistants d’éducation étaient donc les bienvenues. Mais, les deux ont été reportées et toujours pas reprogrammées à une date ultérieure.

Donc, procrastination !

Pas mieux du côté des AESH, avec une grille indiciaire entrée en application le 1er septembre 2021 et devenue obsolète en moins d’un an, au point qu’actuellement les trois premiers échelons (9 ans de services) correspondent à une rémunération au SMIC.

Ceci dit,  par rapport à la grille précédente, cette grille 2021 n’était en fait que du replâtrage !

Une première réunion visant à une refonte de la grille indiciaire des AESH (utilisation des 80 millions de crédits au titre de la loi de finances pour les 4 derniers mois de 2023, et destinés à revaloriser de 10% en moyenne la rémunération des AESH) a bien eu lieu le 12 avril. Mais le ministère a été contraint de revoir sa copie, puisque ses propositions de revalorisation étaient indigentes et nous sommes toujours en attente d’une nouvelle invitation pour reprendre les échanges, afin de ne pas se limiter à nouveau à du replâtrage !

Par ailleurs, après l’attente interminable des conventions avec les collectivités territoriales pour les temps périscolaires, avec l’accès au CDI à partir du 1er septembre 2023, après 3 ans de CCD, qui n’est qu’un replâtrage dans la crise de recrutement des AESH, le ministère convient que le cadre de gestion des AESH et le guide ministériel AESH sont également à refaire. Mais quand ?

Donc, procrastination !

Enfin, dans un contexte très inflationniste, en l’absence d’une réelle revalorisation salariale des assistants d’éducation et des AESH, comme pour tous les agents publics aux salaires très modestes, leur pouvoir d’achat s’est effondré.

Mais au lieu d’instaurer des grilles indiciaires de catégorie B pour les assistants d’éducation et les AESH et de revaloriser le point d’indice proportionnellement à l’inflation, le gouvernement colmate la chute du pouvoir d’achat et la paupérisation de ces personnels par quelques patches : prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, hausse du remboursement du montant de l’abonnement aux transports collectifs (SNCF, RATP…), quelques petits points d’indice supplémentaires par-ci par-là…

Bref, replâtrage !

Si le statut de fonctionnaire, la formation continue qualifiante et un temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24h pour les AESH semblent relever de la méga procrastination, la question du niveau de la rémunération et de l’avancement des AED et des AESH ne peut plus attendre.

Quant aux réponses apportées, elles doivent être pérennes et ambitieuses, c’est-à-dire à la hauteur des fonctions et de l’engagement de ces personnels essentiels à l’institution.

Alors, au lieu d’envisager la fusion des AED et des AESH, Messieurs MACRON et NDIAYE, consacrez-vous enfin et sérieusement à leur problématique salariale, pour laquelle procrastination et replâtrage n’ont que trop duré !

Danielle ARNAUD
Secrétaire nationale chargée des personnels contractuels

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